viernes, 26 de junio de 2015

Mon prochain but, le DALF C1.

Qu'est-ce que ça veut dire "parler une langue étrangère"? Cela depend de notre but. Pour quelques-uns parler une langue étrangère est la capacité de dire son prénom, son âge, parler de la famille, parler un peu de la santé, etc. Quand j'ai commencé à étudier la langue française mon but était d'obtenir le niveau B1. À cette époque-là, un niveau B1 semblait être suffisant. Mais maintenant que j'ai obtenu le niveau B2 et je suis devenu un peu ambitieux, je veux obtenir un niveau C1.

L'objectif est difficile, mais possible, je vais faire l'examen en novembre 2016. À la différence des niveaux plus élémentaires, le niveau C1 signifie maitriser la langue. Pour arriver au niveau C1 je vais essayer d'écouter des vidéos, des chansons, des films, etc. pour améliorer ma compréhension de l'oral. À mon avis la partie orale du test sera la plus difficile.

L'expression écrite est la seconde habilité en difficulté. Ce blog a été mon exercise le plus long pour améliorer mon expression écrite. J'ai travaillé avec ma professeur Sarah pour fair face aux problèmes les plus communs que je fais. Ici le lien de ma prof.

Finalement, je considère la compréhension écrite et l'expression orale les habilités les plus faciles à maîtriser. J'ai aussi lu ce que j'ai pu et je crois que cela m'a aidé.

Les notes de mes examens ont été 87 pour le A2, 89 pour le B1 et 75 pour le B2. Mon but est d'obtenir 80 sur 100 pour le C1, j'espère réussir.

viernes, 19 de junio de 2015

Catemaco, la capitale mexicaine de la sorcellerie.

Catemaco est une ville au sud de l'état de Veracruz au Mexique. Entourée par une forêt tropicale, la ville est célèbre pour le parc naturel de Nanciyaga, la lagune de Catemaco, sa cuisine et surtout pour les sorciers qui y habitent.

Catemaco se trouve dans la région de la Sierra de "Los Tuxtlas", en face d'une très belle lagune où se trouvent quelques îlots. La nature a été très généreuse avec Catemaco, des hérons, des crocodiles, de nombreuses espèces d'oiseaux, etc. Un des îlots appelé "La isla de los monos" (L'île des singes) est un laboratoire naturel pour les biologistes pour y étudier ces animaux. 

Les points d'intêret touristique sont les cascades de "Salto de Eyipantla" (saut d'Eyipantla), les plantations de café, de tabac, les vestiges archéologiques de la culture toltèque, etc. La région a produit les meilleurs cigares du pays à San Andrés Tuxtla, une petite ville voisine, pendant des décennies. Et le café est d'une bonne qualité aussi. La cuisine de la région inclut les fruits de mer obtenus de la lagune, quelques-uns comme le tegogolo, un sorte d'escargot endémique, ou la "carne de Chango" (ce qui veut dire viande de singe, mais elle est de porc) parmi les plats les plus célèbres qui sont très appréciés. Une boisson traditionnelle qu'il faut déguster est le "torito" (le petit taureau). Cette liqueur veracruzienne contient de l'alcool, du lait, et l'extrait d'un fruit, par exemple la cacahuete, la mangue, la guanabana, etc. Une boisson douce, normalement utilisée comme apéritif.

À Nancillaga vous pouvez rester dans les cabanes écologiques et vous reposer au milieu de la forêt. Là-bas se trouvent des vestiges olmèques, un guide peut vous montrer l'endroit, où en plus de ce qu'on a mentionné il y a la possibilité de prendre des bains de temascal, ou des nettoyages d'âme qu'une chamane peut vous offrir. Ou bien, se promener pour connaître la faune et flore locale. La beauté de Nanciyaga en a fait lieu de tournage de nombreux films, les plus célèbres, Apocalipto de Mel Gibson et Medicine Man, avec Sean Connery.



Mais la plus célèbre caractéristique de Catemaco est la sorcellerie. À Catemaco, il y a une grande quantité de sorciers, chamans, divinatrices, etc. D'ailleurs, chaque premier vendredi de mars, il y a un conclave de sorciers dans la ville. Les services que les sorciers offrent sont très variés, mais ces sont principalement, des services de divination du futur, des services de magie blanche et de magie noire. La divination est fait principalement par la lecture des cartes mais il y a d'autres méthodes, telles que la lecture du café, la palme de la main, etc. La magie blanche offre un des services le plus connu, "la limpia" (le nettoyage). La limpia est fait par un sorcier ou chaman qui utilise des herbes et des encens dans les rites pour "nettoyer" l'âme du client. Les autres services de magie blanche sont l'élaboration d'amulettes, la protection contre les sortilèges, ou "los amarres" (les amarrages). Les amarrages sont des sortilèges pour forcer l'amour de quelqu'un. En utilisant un "amarre", la personne qu'on aime, tombera amoureuse de nous selon les croyances. Mais il y a un truc, la personne victime d'un "amarre" ne doit jamais savoir qu'il est victime d'un sortilège ou l'amour deviendra de la haine.


Finalement, la magie noire est tout ce qui est utilisé pour causer du mal à quelqu'un. Le plus commun est la maladie, en accord avec les gens qui croyent en la magie, on peut envoyer des maladies à quelqu'un. Ou bien des problèmes financiers, la stérilité, le malheur, etc. Selon les personnes qui  y croyent, il y a un coût quand on pratique la magie noire, parce que ce que nous avons envoyé nous reviendra multiplié.

C'est curieux qu'au Mexique, un pays où presque 90% se déclarent catholiques, la sorcellerie, une pratique condamnée par l'Eglise Catholique, soit tellement utilisée. Peut-être le syncrétisme d'éléments catholiques avec des traditions préhispaniques et africaines, rend possible l'acceptation de la sorcellerie comme une chose propre. Ou peut-être elle est une partie de l'idiosyncrasie de notre peuple. C'est possible qu'une grande quantité de gens qui utilisent la magie cherche à préserver les traditions mexicaines. Mais c'est vrai aussi que beaucoup de personnes croyent d'une façon aveugle aux sorciers, même des gens puissants.

lunes, 15 de junio de 2015

Lire pour améliorer notre compréhension écrite.

Quand on commence l'apprentisage d'une langue, nous nous rendons compte qu'il y a 4 habilités très différentes, celles de compréhension et celles d'expression. Pour mieux comprendre la lecture dans une langue étrangère on doit lire autant qu'il est possible. Si on lit des textes dans une langue étrangère on va acquérir du vocabulaire, et le plus important, ce sera plus facile de s'en rappeler parce qu'il y aura un contexte qui le rendra familier. Un autre avantage est que nous n'apprenons  pas seulement du vocabulaire mais comment l'utiliser, s'il est plus sérieux, familier, vulgaire, etc. 

Pourtant, il est difficile de choisir quoi lire. D'abord, quand on commence, nos références littéraires sont les grands écrivains. Par exemple, en français nous pensons aux classiques, Victor Hugo, Jules Verne, Alexandre Dumas, etc. Ou bien on pense que les auteurs qui ont créé les œuvres les plus importantes du XXème siècle, tels que Marguerite Duras, André Malraux, Camus, etc. seront une bonne façon de commencer à améliorer notre niveau de français. Mais pas du tout, quand on commence nous sommes comme des enfants. Notre vocabulaire est pauvre, notre compréhension des expressions typiques est presque nulle.

Alors, si nous sommes des enfants, la meilleure manière de commencer est de lire de la littérature pour enfants ou presque. Quand j'ai débuté en français, les premiers livres que j'ai lus étaient des bandes dessinées. Il y a même des thèmes adultes, par exemple j'ai lu "Persepolis" de Marjin Satrapi. L'œuvre est devenue un film très connu qui a gagné le film du jury du festival de Cannes. Un autre livre intéressant et facile de lire est "Le petit prince" d'Antoine de Saint-Exupéry, le livre, en plus, est gratuit dans ce lien. Des livres comme "Le petit Nicolas", "La guerre des boutons", etc. sont des options.

Une autre option est de lire les adaptations abrégées des chefs-d'œuvre, par exemple, la collection  de Clé international "français facile" de livres classiques, ces livres, peuvent être lus ou écoutés. La collection inclut des versions de "Les trois mousquetaires", "Sherlock Holmes", etc. Ou bien "Lire et s'entraîner", une autre collection qu'on peut aussi écouter. Les deux ont l'avantage d'être gradués (niveau A1, A2, etc) et nous permet de choisir un livre adéquat à notre niveau.

La dernière stratégie est de lire des contes, de la poésie, des journaux ou des blogs. Ce type de lecture est brève et nous permet de finir un texte rapidement. Et l'extension de ces lectures nous évite la frustration de ne pas finir un gros livre.

viernes, 5 de junio de 2015

Les élections au Mexique.

Le dimanche, le 7 juin, nous voterons pour les élections qu'au Mexique nous appelons les intermédiaires. Ce sont les élections des députés fédéraux.  Ce jour-là, nous allons choisir 300 députés, un pour chaque district. En plus 200 députés obtiendront un poste grâce à la représentation proportionnelle. Au Mexique, les députés peuvent être élus par voie directe, c'est-à-dire, en gagnant la majorité des votes du district, ou bien être députés "plurinominales" ou comme nous les appelons, les pluris. 

Un exemple peut éclairer ce que signifie un député pluri. S'il y a 300 districts et que dix partis sont réprésentés et qu'un parti faible obtient 5% des votes nationaux il devrait avoir 15 députés. Mais peut-être, le parti est trop faible pour gagner un district. Alors, il serait illogique d'avoir obtenu 5% des votes mais de ne pas avoir obtenu de député. Pour résoudre ce problème de sous réprésentation, il y a 200 députés de réprésentation proportionnelle. Ils seront assignés selon le pourcentage des votes nationaux obtenu. Les partis présentent une liste de candidats pluris et selon le pourcentage obtenu ils obtiennent un lieu dans la chambre législative. Selon l'exemple, ils seront 10 députés, plus ou moins. De plus, seront élus 9 gouverneurs, 600 députés locaux, 871 maires et 16 chefs de délégation (la ville de Mexico est divisée en "delegaciones" (délégations).

Il y a des choses intéressantes dans l'éléction de dimanche. D'abord la participation de candidats indépendants, c'est-à-dire, les candidats qui ne font partie d'aucun parti politique. Au Nuevo Leon, un état très industrialisé un candidat indépendant avec le surnom de "El Bronco" (ce qui veut dire plus ou moins l'indomptable, le rebelle) a défié les partis les plus traditionnels et il sera probablement le futur gouverneur. Beaucoup d'analystes ont trouvé que cela peut être un réflet du dégoût de la societé envers les partis politiques. En effet, selon un sondage d'opinion récent, seulement 9% des citoyens font confiance aux partis politiques. Et c'est facile d'en comprendre la raison, les partis politiques ont décidé de faire candidats des gens qui n'apportent rien, par exemple une artiste appelée Carmen Salinas comme député, un joueur de Football comme maire à Queretaro, et à Guadalajara, la 3ème ville la plus importante du pays, un clown est candidat indépendant.


Lagrimita "C'est le temps qu'un vrai clown gouverne"


Carmen Salinas "Je ne me sentais pas de cette manière depuis les films de prostituées"

Un autre point intéressant est le mouvement du vote blanc. Le mouvement n'est pas nouveau mais maintenant il a grandi en force. Il s'agit d'aller voter, mais de ne voter pour personne. L'annulation du vote, selon le groupe qui propose cette stratégie, sera une réclamation morale aux partis politiques, indiquant qu'ils sont rejetés et que la societé demande des changements. Le mouvement a déclenché un vif débat. Ceux qui sont pour, expliquent que le vote blanc est le seul outil pour manifester le mécontent de la societé contre les partis politiques. Ceux qui sont contre, argumentent que la pratique est inutile et que les partis se sont montrés cyniques et immunisés à la critique, la seule raison d'existence des partis est de chercher le pouvoir. Les deux opinions ont des points valides.

Après on a la violence. Quelques régions du pays ont même vécu l'assassinat des candidats. Au Oaxaca et Guerrero, la zone où le massacre des étudiants l'année passée a choqué le pays, les professeurs ont ménacé de boycotter les élections. Ils ont déjà montré qu'ils ne plaisantaient pas, ces dernières semaines ils ont brûlé la documentation électorale, attaqué les bureaux des partis politiques, etc. La situation est tellement sérieuse que l'autorité électorale a déclaré que ce ne sera pas facile de garantir la normalité des élections dans ces états. Si les problèmes au Oaxaca et Guerrero sont graves la situation d'autres régions est pire. À Valle de Chalco, une ville de plus de 350,000 habitants, un candidat comme député a été assassiné. À Acapulco, une des 10 plus dangereuses villes  du monde, un autre candidat, du même parti, a été enlevé. La violence, bien qu'elle ne soit pas généralisée, est présente dans de nombreuses régions du pays, 21 candidats ou précandidats ont été assassinés depuis le début du processus électoral.

Les élections seront compliquées, dans quelques régions difficiles, mais le dimanche nous, les mexicains, aurons le droit de choisir ceux qui feront les lois les 3 prochaines années au Mexique. La démocratie n'est pas parfaite, mais elle est le meilleur système du gouvernement que nous ayons trouvé.

viernes, 29 de mayo de 2015

La guerre des castes, Partie V, Les croix

L'attaque à Mérida ne s'est jamais passée. Selon la tradition, à l'époque une sorte de fourmi est apparue. Cette fourmi est un indicateur du début de la saison des pluies. Pour les mayas, c'était un signal pour commencer à cultiver ou il y aurait la famine. Les capitains des mayas ont essayé de controler les soldats mais ils n'ont pas réussi. De plus, l'armée maya avait ses partisans les plus adeptes à l'est de la péninsule, alors, plus ils étaient près de Mérida, plus ils étaient éloignés de leurs bases.

En même temps, le gouvernement, désespéré, avait commencé des négociations avec le Mexique. En échange de leur aide le gouvernement du Yucatan a offert la souveraineté de la péninsule aux États-Unis, à l'Angleterre et à l'Espagne en plus du Méxique. Le Mexique a accepté parce qu'il considérait la péninsule faisant partie du Mexique. Le Mexique venait de perdre la guerre avec les États-Unis, mais il a obtenu une indemnisation pour avoir perdu les territoires du nord (la Californie, le Nouveau Mexique, l'Utah, etc.). Ainsi, le gouvernement yucatèque avait commencé des négociations avec les mayas. Mais chez les mayas, il y avait une division, deux groupes se sont formés, l'un, avec Jacinto Pat à sa tête qui était d'accord avec les négociations. L'autre, le groupe de Chi et ses capitains, rejetait toute négociation.

Tous ces élèments ont permis d'orienter la guerre en faveur des blancs, et en 1849, les blancs avaient réconquis tous les territoires gagnés par les rébelles. Il y a une phrase célébre : "la victoire a beaucoup de pères, mais la défaite est orpheline". Avec les défaites, les problèmes entre les mayas sont arrivés. Et parmi les résultats de ces problèmes ont été les assassinats de Jacinto Pat et Manuel Chi. De cette manière, les dernièrs jours de 1850 la guerre paraissait être proche de la fin. Le gouvernement avait offert une amnistie pour les mayas qui laisseraient les armes, et beaucoup d'entre eux sont retournés dans leurs villages d'origine.

Mais, en janvier 1851, José Maria Barrera, le nouveau leader maya, avait fondé une nouvelle ville. Le même mois, il avait attaqué un nouveau village. Là, un miracle s'est passé, des croix étaient apparus. Les croix "parlaient" la langue maya, et parlaient aux mayas, les incitant à lutter. La ville s'appelait Chan Santa Cruz (Petite sainte croix en Maya), et elle sera pendant plus de 50 ans la capitale de la nation maya et le centre de la résistance rebelle. 

Forts de leur foi dans les saintes croix les mayas ont résisté. Le commerce avec le Honduras britannique a rendu possible l'obtention d'armes pendant des décennies. Chan Santa Cruz est devenue une ville militaire et son leader, après, a été connu comme le patron de la croix. Du côté des blancs, ils ont fait le honteux commerce d'esclaves mayas. L'esclavage était interdit depuis l'indépendance du pays mais la loi n'a pas été un problème pour la faction "civilisée" de ce conflit. Bien sûr, les mayas ont commis des pratiques reprochables, par exemple, le viol et l'appropiation des femmes comme butin de guerre ont été considerées normales.

Pendant cette époque, les mayas ont proposé de diviser la péninsule du Yucatan, avec le Royaume Uni comme médiateur. Le Mexique aurait perdu plus ou moins tout ce qui est maintenant l'état du Quintana Roo. Mais les mayas ne savaient pas que c'était impossible. Les États-Unis et le Royaume Uni avaient signé un traité, le traité Clayton-Bulwer, qui empêchait de coloniser ou conquérir les pays ou territoires de l'amerique centrale. 

Les mayas ont réusi à résister militairement pendant des décennies, mais quand Porfirio Diaz est arrivé au pouvoir, il a essayé une stratégie différente. Le Honduras Britannique, maintenant le Bélize, avait fait partie de la Nouvelle Espagne. Alors, sa souveraineté appartenait au Mexique, au moins en théorie. Le Royaume Uni le considérait une colonie britannique, pourtant, le Mexique ne reconnaissait pas un tel état de chose. Diaz en échange d'arrêter le commerce d'armes entre les mayas et les britanniques, a reconnu une telle possession.

Ce que la guerre n'a pas pu obtenir la politique l'a obtenu. Sans les armes britanniques les mayas ont été privés d'approvisionnements. Quand en 1901, les mexicains sont entrés à Chan Santa Cruz, ils ont réussi à la réconquérir sans résistance. Bien sûr, des petits groupes de mayas ont continué la lutte, mais 1901 est consideré l'année de la fin de la guerre des castes. Les derniers éclats de violence liés à la guerre des castes se sont passés durant la décenie de 1930.

Le résultat de la guerre est la mort ou l'expulsion de plus ou moins un tiers de la population de la péninsule durant les 10 premieres années de la guerre. Le Yucatan a perdu l'état de Campeche, et comme punition pour les tentatives d'indépendance, l'état du Quintana Roo. Après avoir lutté plus de 50 années pour récupérer les territoires de l'est les yucatèques n'ont rien obtenu. Les mayas qui avaient quitté leurs capitains avaient raison, la plus grande quantité de morts de la guerre n'a pas été par les armes mais par la famine et la maladie.

Il y une anecdote que je veux raconter. Dans les années 60, Nelson Reed a visité le Quintana Roo pour trouver les vestiges de la guerre des castes. Il écrivait un livre sur la guerre et il voulait savoir s'il y avait quelque chose en vigueur de la guerre . Il a dit qu'il n'a rien trouvé. Mais il ne le savait pas, il était surveillé. Quand il a cru qu'il ne pourrait rien trouver quelqu'un l'a contacté. Il l'a présenté au patron de la croix. Ils ont parlé, mais à la fin de la discusion le patron de la croix lui a dit : Je suis très content que vous soyez ici. Vous pouvez nous aider. Comment je peux vous aider a demandé Reed. La réponse a été incroyable : Nous voulons que vous nous vendiez des armes. Même dans les années 60, plus d'un siècle après le début de la guerre l'étincelle de la guerre était vivante.

sábado, 23 de mayo de 2015

La guerre des castes, partie IV, Les leaders.

Avant de continuer l'histoire je veux écrire un peu sur les leaders mayas et blancs et les conditions de vie à l'époque de la guerre.

D'abord les blancs. Dans la péninsule du Yucatan, il y avait deux groupes avec des différences irréconciliables, le groupe de Campeche et le groupe de Mérida.

Miguel Barbachano était le leader du groupe de Mérida, le plus libéral. Il était un des hommes qui avait impulsé l'indépendance du Yucatan du Mexique, mais la guerre des castes l'a forcé à accepter l'aide militaire du Mexique en échange de la souveraineté de Yucatan.

Santiago Méndez était le leader du groupe de Campeche. Ce groupe était plus conservateur et comme l'économie de Campeche avait une étroite relation avec les ports du Mexique le groupe de Campeche ne pouvait pas se permettre de conflits avec le Mexique.

Pour les mayas, les deux principaux dirigeants ont été Jacinto Pat et Cecilio Chi. Les deux sont nés à l'est de la péninsule, mais ils étaient bien distincts.

Jacinto Pat était un homme riche et cultivé. Les deux choses n'étaient pas communes à l'époque pour un maya. Pat lisait et le plus important, il pouvait acheter des livres à une époque où un livre coutait plus d'un mois de salaire d'un maya. Il avait des terres, une hacienda, une usine d'alcool et était reconnu pour être un homme généreux. Étant un homme riche, il gardait des relations politiques et commerciales avec les hommes blancs qui lui montrait du respect. Même avant la guerre, il comptait avec des centaines d'hommes à son service. Pendant la guerre, il a favorisé les négociations pour finir la guerre, ce qui lui a causé des conflicts avec les autres leaders mayas.

Cecilio Chi était un homme plus guerrier. Son but  était d'expulser tous les blancs de la péninsule. Il se méfiait des blancs et était contre toute négociation avec eux.

Fin mai 1848, les mayas ont eu leur maximale conquête territoriale de toute la guerre. Selon les estimations de Dumond, l'armée maya avait entre 100,000 et 150,000 hommes. Parmi lesquels 30,000 et 45,000 combattants actifs et seulement une petite quantité armée avec des armes à feu.

De toutes les conquêtes que les mayas ont réusis, Bacalar a été la plus importante. Dans la frontière de ce qui à l'époque était connue comme le Honduras Britannique, maintenant le Bélize, les mayas ont établi un commerce d'armes avec les britanniques. Pendant des décennies, les mayas ont échangé les produits de la région, le bois, le maïs, l'artisanat, etc. pour des armes à feu. Ce commerce a permis de soutenir la guerre et finalement, le facteur le plus important de l'avoir fini.

Les villes les plus importantes à l'époque du Yucatan étaient Mérida, Campeche, Tekax, Tizimin, Izamal et Valladolid. En mai 1848 à Mérida, existait l'espoir que les mayas seraient arrêtés à Izamal. Mais Izamal est tombée dans les mains des mayas et l'armée rebelle était seulement à deux jours de Mérida. L'hystérie s'était emparée de la population et comme dans toute guerre les rumeurs et les exagérations étaient partout. Les gens parlaient d'une armée de douzaines de milliers de mayas et même l'armée yucatèque avait peur d'eux.

Pourtant, les jours ont passés et l'attaque n'arrivait pas. Qu'est-ce qui s'était passé? Une armée qui avait obtenu de nombreuses victoires s'est arrêtée toute seule devant ce qui parait une proie facile, pourquoi?

martes, 19 de mayo de 2015

La guerre des castes. Partie III, La guerre des mayas.

Après le pillage de Valladolid, les éclats de violence ont augmenté. Mais la rébellion n'avait pas commencé. Pourtant les leaders mayas ont remarqué la force qu'une armée indigène aurait. La conspiration entre les caciques était en marche, et les blancs étaient conscients de la possibilité d'un soulèvement maya.

Un des caciques mayas était Manuel Ay. Celui qui a joué un rôle important dans la transformation de la violence en guerre. Le 18 juillet 1847 a été une journée électorale au Yucatan. Ce jour-là, un homme appelé Miguel Geronimo Rivero a dénoncé au colonel Eulogio Rosado qu'il avait observé de grands groupes de mayas allant vers la hacienda Culumpich, proprieté de Jacinto Pat, un cacique puissant, peut-être le plus puissant au Yucatan et qu'il avait une information selon laquelle Pat avait un grand approvisionnement d'armes et poudre. En même temps, à Chichimila, un petit village proche de Valladolid, Antonio Rajon le propriétaire d'un bar, avait déclaré qu'il avait trouvé une lettre que, ivre, Manuel Ay avait laissé tomber. Le contenu de la lettre était terrible, Cecilio Chi, cacique de Tepich demandait à Ay des renseignements sur une rébellion générale contre les blancs. Il y a deux versions de la lettre, mais les deux ont les suivants points communs que Chi communiquait à Ay :

- Dis-moi combien de villages sont engagés dans l'affaire.
- J'attaquerai Tihuosoco.
- Ils (les blancs), suivent mes pas, alors, dis-moi quelques jours avant pour être prêt à te rejoindre.

Quelques historiens doutent de l'authenticité de la lettre, d'abord parce que la lettre est écrite en espagnol, ce qui est illogique parce que Ay et Chi l'auraient redigé en Maya. D'ailleurs, quand Ay a été arreté, il a déclaré qu'il ne pouvait pas lire la lettre parce qu'elle était écrite en espagnol. Pourtant, Ay a été fusillé et la lettre a été utilisée comme évidence contre lui. Quand Ay a été éxecuté les caciques, même ceux qui étaient en train de réflechir à unir leurs forces aux principaux leaders mayas se sont vus forcés de lutter. Si l'execution d'Ay était une tentative pour effrayer les mayas, le résultat a été contraire

Le cauchemar des blancs était une réalité, les mayas avaient commencé une rébellion. À l'époque la péninsule comptait avec une population d'environ 575,000 habitants et dans quelques régions, la population maya était de 80% du total. Les événements se sont passés très vite, les villes les plus importantes à l'est et au sud sont tombées aux mains des rebelles mayas l'une après l'autre. La division des groupes blancs qui avaient lutté pour le pouvoir depuis l'indépendance a aidé les rebelles. Quand les élites se sont rendu compte de la situation, les mayas avaient gagné un élan et un moral à travers de victoires qui les avait convaincu qu'ils étaient invincibles.

Alors, les autorités yucatèques ont essayé de négocier  avec les leaders mayas pour arriver à un accord de paix. Le clergé et le gouvernement ont écrit une lettre dans laquelle ils exhortaient les mayas à la paix et leur rappelaient que "tous sont fils de Dieu". La réponse la plus célébre est venue des Cocoms, caciques de Sotuta :

"Une seule chose je vous dis, à vous et aux vénérables saints prêtres. Pourquoi vous ne vous êtes pas levés en notre faveur, lorsque beaucoup parmi les blancs nous tuaient?, pourquoi vous n'avez rien fait quand un prêtre, Herrera, a fait ce qu'il voulait avec les indigènes? Ce prêtre utilisé une selle sur un pauvre maya, et en le montant, l'a fouetté et blessé au ventre, pourquoi vous n'avez pas senti de pitié quand ça s'est passé?
Et maintenant vous souvenez, maintenant vous savez qu'il y a un véritable Dieu? ... pourquoi vous n'avez pas rappelé ni dirigé votre considération pour le véritable Dieu quand vous nous causiez du mal? Et maintenant vous n'avez pas envie de recevoir la reponse de vos coups de fouet. Parce que si nous vous tuons maintenant c'est parce que vous nous avez montré le chemin. Si nous brulons les maisons et les haciendas des blancs maintenant, c'est parce que vous avez brulé avant le village de Tepich et tous les ranchs où se trouvaient les mayas, et vous avez mangé tout notre bétail. Combien de maïs vous avez détruit, les blancs, combien des champs vous avez volé pendant que vous nous cherchiez pour nous tuer?"

En mai 1848, la situation dans la péninsule était critique. Les mayas dominaient presque toute la péninsule sauf Mérida et Campeche, les seules villes d'importance libres du contrôle maya. Voir la carte suivante.