martes, 21 de abril de 2015

La guerre des castes au Yucatan. Prologue.

Si je vous disais que les indiens un jour se sont rebellés contre les blancs et qu'ils ont vaincu, vous penseriez que je vous raconte une histoire à dormir debout. Pourtant, c'est vrai. Les mayas se sont soulevés contre les blancs au Mexique, dans l'état du Yucatan pendant le XIXème siècle et la rebellion a fini au XXème siècle.

Le paragraphe anterieur est plus ou moins une idée qui se trouve dans le livre "La guerre des castes" de Nelson Reed, un journaliste américain qui a fait une recherche sur le thème. La guerre a duré plus de 60 ans, et les mayas ont combattu des mexicains, des américains et des français. Ils ont conquis un espace de liberté à Chan Santa Cruz, la ville qu'ils ont fondée.

Mais avant d'aborder la guerre, il faut parler un peu du Yucatan. À la différence des autres régions, la péninsule du Yucatan a été un territoire difficile à conquérir. Le premier essai espagnol a été en 1527, mais les espagnols n'ont réussi qu'en 1542. La ville de Valladolid, un important centre d'activités commerciales, a été fondée en 1543, après de sanglantes batailles.

Quand la péninsule du Yucatan a été conquise, les blancs ont commencé une domination sur les mayas très dure. L'esclavage et la vassalité étaient coutumiers. Les blancs étaient les seigneurs du destin des mayas, et ceux-ci n'ont pas eu de droits élémentaux. Par exemple, les mayas ne pouvaient pas étudier ce qu'ils voulaient.

Les impôts payés par les mayas n'étaient pas les mêmes que ceux des blancs. Les mayas payaient plus ou moins la moitié de leurs revenus chaque année. Les impôts plus les lourds étaient religieux. Mais de plus les services religieux étaient chers. On peut dire que le système comdamnait les mayas à la pauvreté.

Ainsi, le 19 novembre 1761 un homme appelé Jacinto Canek s'est soulevé contre les blancs. La rébellion a été écrasée d'une façon sanglante. Jacinto Canek a été capturé et torturé butalement, son corps a été brulé et les cendres jetées au vent. Les partisans de la rébellion ont été humiliés et le village de Canek a été brulé et salé pour empêcher toute agriculture dans ce lieu.

La mémoire de Canek qui avait promis une nouvelle époque dorée aux mayas a survécu et la réaction des blancs plus que de causer la peur entre les indiens a causé la haine et la rancune. Aujourd'hui, on a un tableau appelé "Le martyre de Jacinto Canek" dans le palais du gouvernement de l'état du Yucatan.


Les conditions pour les mayas ne changeront pas jusqu'à l'indépendance du Mexique auquel le Yucatan s'est annexé. Mais au lieu  de s'améliorer elles ont empiré. Ce dont je parlerai dans la prochaine partie.

jueves, 9 de abril de 2015

Les billets au Mexique.

Au Mexique, les billets ont comme partout un personage important, voir un héros, un homme ou femme de la culture, etc. Mais en plus les billets au Mexique ont aussi des phrases célébres. Chaque billet a une phrase qui montre la personnalité  de ceux qui sont considérés des modèles par les mexicains.

Le billet de 20 pesos est celui de moindre valeur. Ce billet est dédié à Benito Juarez, un président du XIXème siècle qui a lutté contre ce qu'on connait comme "L'invasion française". En plus d'une certaine manière, Juarez est le père du Mexique moderne. Il a établi au Mexique la république laïque, a arrêté les constants coups d'état, etc. Il est aussi un personnage admirable. À l'age de 11 ans, comme indigène zapotèque, il ne savait ni lire ni écrire et il ne parlait pas l'espagnol. Pourtant, après avoir compté sur l'aide d'un père franciscain pour étudier, il est devenu avocat, gouverneur de l'état de Oaxaca, président du tribunal suprème de justice et finalement président. La phrase du billet de 20 pesos est, peut-être, la plus connue entre les mexicains :

"Que le peuple et le gouvernement respectent les droits de tous. Parmi les individus comme parmi les nations, le respect au droit d'autrui est la paix" 

  
Le billet de 50 pesos est consacré à Morelos. José Maria Morelos y Pavon a été un père catholique qui a continué la lutte pour l'indépendance du Mexique après la capture de Miguel Hidalgo, celui qui l'avait commencé. Morelos a été le général le plus brillant entre les indépendantistes et il a rédigé le premier projet de constitution pour notre pays. Ce document s'appelle "les sentiments de la nation". La phrase du billet de 50 pesos se trouve dans ce document, elle était un des premiers essais pour abolir l'esclavage:

"Que l'esclavage soit proscrit à jamais, de même la différence de castes, étant tous égaux, et seulement fera la différence entre un américain et l'autre le vice et la vertu"



Le billet de 100 pesos utilise une phrase de Nezahualcoyotl. Il a été un roi indigène, poète, architecte et sage avant la conquête des espagnols. La phrase vient d'un poème de Nezahualcoyotl:

"J'aime le chant du zenzontle, l'oiseau des 400 voix, j'aime la couleur du jade, et l'enivrant parfum des fleurs, mais j'aime plus mon frère l'homme" 


Il y a un autre billet de 100 pesos, celui de l'édition commémorative du premier siècle de notre révolution sociale. Dans ce billet, la phrase est une partie des paroles d'une chanson révolutionnaire, appellée quelquefois "populaire dans la troupe" (Popular entre la tropa) ou bien "La Adelita". Une "adelita" était une femme qui accompagnait un soldat pendant la révolution. Elles ont joué un rôle important dans la lutte et parfois elles sont aussi devenues soldats . Le billet reconnait la participation de la femme à la formation de notre pays. La phrase est:

"Si Adelita partait avec un autre, je la suivrais par terre ou par mer, si par mer sur un navire de guerre, si par terre en train militaire"

Le billet de 200 pesos utilise Sœur Juana Ines de la Cruz, une poétesse et écrivaine très célèbre au Mexique. Beaucoup de gens la considèrent comme une des premières féministes du Mexique. La phrase utilisée est un extrait d'un célèbre poème de Sœur Juana où elle fait une critique de la vision masculine de la femme :

"les hommes sots qui culpabilisent la femme sans raison, sans voir que vous êtes le motif de ce que vous reprochez"

Le billet de 200 pesos a aussi une édition spéciale, pour le 200ème  anniversaire du début de notre indépendance, le billet utilise la figure de Miguel Hidalgo y Costilla, le père qui a commencé le mouvement d'indépendance. La phrase que le billet cite, pourtant, est de Morelos :

" ... que soit également commemoré le jour 16 septembre toutes les années, le jour où s'est levée la voix de l'indépendance et notre liberté a commencé..." Les sentiments de la nation.

Le billet de 500 pesos est dédié au couple le plus célébre de l'art mexicain, Diego Rivera et Frida Khalo. La phrase est de Diego Rivera:

" ... on a dit que la révolution n'a pas besoin de l'art, mais l'art a besoin de la révolution. Ce n'est pas vrai. La révolution, si a besoin d'un art révolutionnaire"

Finalement, le billet de 1000 pesos, celui de plus grande valeur, est consacré à Miguel Hidalgo, l'homme qu'on connait au Mexique comme le père de la patrie. La phrase employée dans ce billet vient du premier discours qu'il a dit quand il a appelé à lutter pour l'indépendance du pays, discours qu'on connait comme "Le cri de Dolores" :

"... sans patrie ni liberté nous nous trouverons à une si longue distance du veritable bonheur" 16 Septembre, 1810.