miércoles, 16 de julio de 2014

La légende de la Xtabay.

Il était une fois l'histoire de deux soeurs qui habitaient dans un petit village . Une était surnommée Xkeban (prostituée en langue Maya), mais son vrai nom était Xtabay. Sa soeur s'appelait Utz-Colel (bonne femme en langue Maya).

Xtabay était rejetée par la majorité des habitants du village, mais elle avait une âme douce et de la même façon qu'elle offrait son amour et ses caresses elle trouvait du plaisir en aidant les pauvres et les malades. Utz-Colel par contre, méprisait  tout le monde parce qu'elle se considérait moralement supérieure aux autres.

Un jour, Xtabay a disparu et personne n'en savait la raison. Quelques jours après, de chez elle émanait du parfum. Xtabay était morte, le parfum provenait de son corps. Utz-Colel ne pouvait pas croire que d'une femme qu'elle prenait pour sale, une telle odeur émanait, et que la seule explication pour une telle chose se trouvait dans la sorcellerie et les esprits malins. Utz-Colel a dit que si le corps d'une prostituée avait une telle odeur, son corps aurait un parfum plus exquis quand elle mourrirait.

Lorsqu'Utz-Colel mourut tout le monde alla à ses obsèques, mais ils ont dû l'ensevelir bien vite parce que de son corps une odeur fétide commençait à émaner.

Autour de la tombe de Xtabay ont fleuri beaucoup de belles fleurs parfumées , les fleurs s'appellent Xtabentun, utilisées pour faire une liqueur. Tel que le corps de Xtabay a enivré les hommes avec sa passion, la liqueur enivre les hommes encore aujourd'hui. De la tombe de Utz-Colel a fleuri le tzacam, un cactus qui a une belle fleur, mais sans aucune odeur, et qui quelques fois empeste. Xtabay et Utz-Colel sont devenues des fleurs et elles ont legué leurs personnalités aux fleurs.

Quand l'esprit de Utz-Colel est descendu dans le monde de morts, elle, remplie de haine et d'envie, a demandé de l'aide aux esprits malins, et elle a obtenu une opportunité pour revenir en femme de nouveau et de distribuer son amour. Mais comme son coeur était froid et dur, son amour était identique. De tel  âme tel amour.

C'est ça la raison pour laquelle encore de nos jours, une belle femme maya attend les hommes à l'ombre d'une "ceiba" pour les tromper, les séduire et les tuer. Et tellement grande était la haine de Utz-Colel pour Xtabay que quand elle est revenue sur terre elle a volé le prénom de sa soeur. Et c'est ça l'origine de la Xtabay que tout le monde craint.

lunes, 14 de julio de 2014

Combien nous coûte la démocratie mexicaine?

"Corporación Latinobarómetro" est une organisation sans but lucratif qui fait de grandes enquêtes d'opinion publique dans 18 pays latino-américains. Le latinobarómetro est son enquête la plus connue et elle montre les avis de la population sur différents thèmes, tels que la démocratie, l'opinion sur la Chine, l'opinion sur les États-Unis, etc.

Dans le rapport de 2013 la question : à quel point votre pays est-il démocratique? Le Mexique a obtenu une note de 5,5 sur 10. Seuls Le Salvador et le Guatemala sont pires dans le classement dans la liste des pays analysés que le Mexique. L'Uruguay a la première position avec une note de 7,6 et la moyenne pour le groupe de pays est de 6,2. En plus, en accord avec une enquête de Mitofsky, au Mexique plus de 50% de la population n'a que peu ou pas confiance dans les partis politiques.

Pourtant, les partis politiques se servent du budget avec générosité. En 2014, ils ont pris plus de 3,500 millions de pesos, plus que par exemple, le budget pour l'attention aux victimes de crimes de haut impact (environ 190 millions), ou le budget pour l'investigation scientifique et technologique (1700 millions environ). Si on pense au total de coût de l'institut féderal électoral, le budget grandit à environ 11,000 millions de pesos.

L'argument pour un tel gaspillage est que le budget garantit que les partis n'utilisent pas de ressources sombres, voire procédant de la drogue ou d'autres activités illicites. L'argument est difficile à soutenir ou croire parce que l'évidence montre avec une clarté étonnante que les partis politiques n'ont pas de problème avec l'origine obscure de l'argent qu'ils dépensent. Les liens entre politiciens importants et le crime organisé ont été dévoilés plus d'une fois, et maintenant personne ne se montre surpris quand un nouveau scandale occupe la position du précédent.

L'opinion sur les dirigeants n'est pas meilleur, moins de la moitié des mexicains approuvent le gouvernement de Peña Nieto, le président actuel.

Mais la pire partie est l'opacité des budgets des partis politiques. Peu importe l'opinion des électeurs, les partis politiques sont ceux qui décident combien ils meritent, et leurs opinions sont réellement différentes du reste de la population. D'ailleurs, la semaine dernière 3 nouveaux partis ont obtenu la reconnaissance de l'autorité électorale, et ils recevront, chacun plus de 50 millions pour commencer. Et plus de 200 millions l'année prochaine, tout cela sans avoir reçu un seul vote.

miércoles, 9 de julio de 2014

Le féroce caïd ou de la justice au Mexique.

Rafael F. Muñoz était un écrivain qui a créé des récits crus mais honnêtes de la révolution mexicaine. Sa narration réfletait la réalité d'une guerre violente, sans règles claires où la population civile subissait la mort, l'abus, l'injustice, tout ça au nom de la lutte pour la justice sociale.

Un de ses récits le plus connu, est "El feroz cabecilla" (Le féroce caïd, 1928). Au debut du récit, un groupe de rébelles est poursuivi par l'armée, surnommés "les fédéraux". Ils ont mené une bataille et ils ont été terriblement frappés, et la fuite, honteuse, est une image pitoyable. Le groupe, autrefois puissant, compte une grande quantité de blessés graves et ceux qui ne sont pas blessés ont le moral à zéro. Le chef du groupe, fatigué de chevaucher, decide de s'arrêter dans une église en ruines au milieu du désert pour se réposer. Mais le reste du groupe se plaint, ils ont peur d'être pourchassés par l'armée. Alors, considerant que les blessés ralentissaient leur fuite, ils abandonnent les blessés et les morts.

Le lendemain, l'armée arrive à l'église et seulement un homme vivant s'y trouve . Le chef de la patrouille militaire est un capitaine qui demande son nom au survivant, qui s'appelle Gabino Duran. Ensuite, le capitaine ordonne de le fusiller. 

Dans son rapport à son supérieur le capitaine déclare au colonel: "C'est un honneur de vous faire savoir, que pendant la nuit dernière , nous avons pourchassé un groupe de rébelles dans la montagne, qui s'était retranché dans une vieille église. Tout de suite, j'ai ordonné à mes hommes d'attaquer les positions des rébelles, de cette facon nous avons réussi à abattre l'ennemi après une demi-heure de féroce combat. Nous avons tué huit ennemis et nous avons arrêté le féroce caïd Gabino Duran, qui se faisait nommer "Major" des paysans rébelles. Après à un conseil de guerre, qui l'a trouvé coupable, il a été condamné à mort, et le caïd a été fusillé. Je vous félicite, mon colonel, pour cette action de guerre des éléments que vous commandez si dignement, et qui met fin à la rébellion de la sierra du sud. Avec mes sentiments réspecteux, le capitaine de la patrouille avancée"

Le colonel rend son rapport au Chef Général de la cavalerie, et il l'embellit un peu. Même chose que le général fait quand il rend son propre rapport au général adjudant de compagnie et lui au chef de l'armée, et le chef de l'armée au ministre de la guerre, avec une copie pour le président. Bref, l'histoire arrive aux titulaires du plus important journal national. Duran se transforme en colonel et après en général. Ses forces grandissent jusqu'à 10,000 hommes et la bataille devient vitale pour le pays. À la fin du récit Rafael F. Muñoz achève:

L'histoire 50 ou 100 années après: "Ce mouvement rébelle, planifié et commandé par Gabino Duran, sans doute le plus sanguinaire bandit qui ait vécu sur le continent. Ses crimes ..."

Le récit, bien entendu, est une satire. C'est que je trouve triste est le fait que plus de 80 années après, le petit conte est encore valide. Chaque semaine, le gouvernement fédéral annnonce la capture d'un nouveau féroce caïd. Ou sa mort. Ou sa mort deux fois tel le cas de Nazario Moreno, leader criminel qui était mort en 2010 ... jusqu'en 2014 lorsque sa mort a été annoncée à nouveau.

lunes, 7 de julio de 2014

Le médecin Mireles ou le monde à l'envers.

Le Michoacan est un état qui a été victime de la violence et que pendant des décennies les politiciens ont oublié. Il est peut-être le principal producteur de marijuana du Mexique. Les seigneurs de la drogue, au vue de l'abandon des autorités publiques, ont pris comme otages les habitants de l'état. Donc, les chefs de divers groupes de narcotraficants ont créé leurs lois, et sont de facto, l'autorité de l'état.

Fatigués des abus criminels, un petit groupe de michoacanos a decidé de s'armer, et de combattre les criminels qui se sont pris pour les propriétaires de la vie de la population civile du Michoacan. En très peu de temps, ce groupe, nommé autodéfenses, a repris le controle des villes qui étaient aux mains du narcotrafic. Sa première action a été de désarmer les corps de police des villes, du fait de la corruption évidente de ses membres.

Quand l'action des autodéfenses a commencé, la dénonciation de ses leaders a été que les seigneurs de la drogue opéraient dans l'état avec la complicité des autorités politiques, militaires et policières et que seulement grâce à l'aide de celles-ci, il était possible que les gangsters aient un tel type de pouvoir.

Les leaders des autodéfenses, les plus célébres, sont Estanislao Beltran et José Mireles. Après que le gouvernement fédéral a pris part à ce problème, la négociation entre les autodéfenses a tourné autour de l'incorporation des autodéfenses au pouvoir, c'est-à-dire, d'intégrer le groupe au pouvoir, le même qui est mêlé avec les criminels de façon scandaleuse.

Un des leaders a decidé de faire partie du gouvernement, l'autre a rejeté la possibilité de former un corps policier ou de se désarmer. Quand le gouvernement n'a pas pu convaincre ce leader, il a decidé de l'arrêter, les accusations sont d'être armé et porteur de drogue.

Ainsi, la conclusion est claire, au Mexique le pire des crimes est d'essayer de se défendre, tandis que, La Tuta, la tête visible du groupe le plus puissant du narcotrafic au Michoacan, un homme qui a été retrouvé par de nombreux journalistes, semble impossible à arrêter. Au Mexique, celui qui lutte contre le crime et pour ses droits se doit d'être prêt pour aller en prison s'il veut changer la réalité pourrie qui l'entoure.

miércoles, 2 de julio de 2014

Deux choses sont infinies ...

... l'univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l'univers, je n'en ai pas encore la certitude absolue" Albert Einstein. C'est facile de comprendre la raison pour laquelle Einstein pensait de cette façon. Un exemple de cette affirmation est l'objectif de mon blog aujourd'hui. À Guadalajara, un groupe d'imbéciles a fondé une organisation néonazie, ici un lien de la nouvelle. La blague se raconte toute seule.

Pourquoi il y a des partisans mexicains des idées Nazies au Mexique? C'est difficile de trouver une raison logique. On peut penser que pour un jeune européen, il y a quelques points qui sont attirants, le nazisme lui offre une idéologie où il est la race supérieure et ses problèmes sont causés par un autre. Mais ça ne s'appliqué pas pour les mexicains. Les mexicains sont, selon les idées nazies, des êtres inférieurs tout comme les autres "races" métisses.

Pourtant, il y a et il y a eu des adeptes des idées racistes. Pendant la seconde guerre mondiale, le troisième reich a réussi à infiltrer des nazis dans les plus hautes sphères politiques. Les années 40's ont été la scène de la lutte d'idées, à cette époque là, nouvelles, et les idéologies fascistes n'ont pas montré leur vrai visage, les idées paraisait être seulement une réaction nationaliste contre le communisme. Donc, les anticommunistes visceraux ont accueilli le nazisme comme une recette contre le communisme.

C'est possible que dans le rejet de communisme et des américains se trouve la raison de l'admiration à Hitler, encore maintenant. De plus, la déformation de l'histoire par le révisionnisme, qui est vantée par les membres de cette organisation, a crée un mythe sur Hitler et les nazis, selon lequel ils ont été les victimes de conspirations juives, communistes, capitalistes, etc. C'est probable que les jeunes morenazis (mot avec lequel nous nous moquons d'eux, résultat de la contraction de moreno=brun et nazi) soient des gens exclus et qu'ils trouvent dans les idées nazis un refuge.

À mon avis, les nazis mexicains font de la peine et ils ne représentent pas un danger pour la société mexicaine. La nouvelle dévoilée la semaine dernière a causé le rejet presque unanime sur internet et beaucoup d'éclats de rire. Personne n'a trouvé sérieuse la nouvelle organisation et ses membres ont été expulsés du PAN, le parti dont ils étaient membres. Pour moi, ils sont un exemple de ce qui se passe quand on mélange l'ignorance avec une connaissance superficielle de l'histoire et de la haine.