La
dernière journée de la lutte contre l'homophobie a été le samedi
17 mai. Au moment où beaucoup d'organisations ont essayé de
réveiller la conscience de la societé, une fois de plus, sur les
problèmes auxquels ces groupes font face, en Nigeria plus de cent
femmes sont les nouveaux jouets des rebelles terroristes.
Tous
les jours, on peut trouver cette sorte de nouvelles, des condamnés à mort au Soudan pour apostasie, crime grave pour avoir abandonné la
religion musulmane, des déclarations homophobes au Mexique ... Ou encore en France, des politiciens comme Jean Marie Le Pen qui a declaré sur le
problème de la surpopulation dans le tiers monde que “Monseigneur
Ebola peut regler ça en trois mois” utilisant la haine pour attirer
l'attention et l'acclamation de nombreux partisans.
Une contradiction remarquable, la haine leur assure l'amour
de leurs adeptes. La haine est en plein XXIème siècle un pari sûr.
Faire de la différence un défaut moral qui dégrade une partie
de la societé sert à créer un ennemi. Un investissement qui
donne des profits séduisants, la formule qui a été valable pour
Hitler, se maintient en vigueur pour quelques leaders actuels.
D'où
est-ce que viennent de telles idées? Pourquoi peuvent-elles convaincre
un public si nombreux? Dans l'Allemagne des années 30's et 40's, Hitler était un homme aimé par la majorité de son peuple. Il est arrivé au pouvoir, il faut le rappeler, par la voie démocratique. Si on
pense à l'Iran, après la révolution islamique des années 70's, des mesures comme interdire l'école mixte, l'enseignement bilingue ou
laïque, et forcer les femmes à porter le voile, ont compté avec un
fort soutien de la majorité de la population.
L'idée est acceptée communément dans une societé en crise parce que c'est plus facile de trouver la racine des problèmes dans les autres que dans la même societé qui les subit. C'est plus simple pour un politicien de chercher l'origine de tous les maux dans un agent externe que d'expliquer que les problèmes ont été causés pour nos propres actions . Une thèse facile à vendre, et facile d'être acceptée. En plus, donner des explications simples est mieux vu que d'expliquer les motifs réels des situations compliquées.
Le
premier aspect qui permet que de telles idées soient acceptées par une societé est l'existence de certaines conditions dans
l'atmosphère du pays ou region. Hitler a profité de la profonde crise
économique de son pays. L'Ayatollah Jomeini a pris l'insatisfaction des
iraniens contre le Chah et a détourné une révolution qui cherchait la
democratie en un gouvernement théocratique. Et actuellement, l'extrème droite européenne utilise la crise économique et le haut taux de chômage pour attaquer les inmigrants avec un discours qui prétend
déguiser la haine en une défense de l'orgueil national.
Le
deuxieme point commun de la réussite de la politique de la haine est la création d'un ennemi. L'ennemi sera présenté comme le coupable de
l'infortune du peuple. Il sera, ensuite, montré comme un être
étranger à la communauté. C'est plus facile de haïr quelqu'un qui
ne partage rien avec nous.
Finalement, il faut, pour le groupe qui a favorisé ces idées, la prise de
pouvoir. S'ils peuvent le prendre, l'élimination de tous les dissidents
et le controle des médias arrivera de manière inéxorable. C'est la
façon dont "la nuit" est arrivée bien des fois, mais malheureusement un grand nombre de leçons n'empêche pas la répétition de ces événements
si tristes.
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