lunes, 29 de septiembre de 2014

Les Haciendas dans le Yucatan



Les Haciendas sont des exploitations rurales agricoles qui ont vécu une période de prospérité dans le Yucatan surtout à la fin du XIXème siècle et les premières décennies du XXème siècle. Le succès des Haciendas a eu son origine dans les hauts prix de la fibre sisal, connue au Mexique comme l'henequén. Lorsque la première guerre mondiale a commencé la demande de la fibre a augmenté et par conséquent les prix se sont élevés. Ce fait a permis une époque dorée au Yucatan, mais la richesse que le sisal permettait, n'était pas pour tout le monde. Pourtant la révolution mexicaine, l'invention des fibres synthétiques, la culture du sisal dans d'autres lieux, etc, ont ruiné presque toutes les haciendas.

Mais, depuis la dernière décennie on voit la renaissance des haciendas au Yucatan. Elles sont devenues des boutiques ou hôtels qui sont très appréciés par les touristes nationaux et étrangers. L'inversion privée a redonné l'ancienne splendeur des haciendas, de plus, elles sont à nouveau une source d'emploi et de richesse.

Les propriétés se trouvaient en ruine mais la soigneuse restauration de ces endroits a permis que même des bâtiments du XVIIème siècle retrouvent leur beauté originale. Mieux encore, les propriétaires des haciendas étaient très cruels à l'époque où ils ont obtenu leurs plus grands bénéfices, l'exploitation des paysans était proche de l'esclavage. Aujourd'hui les employés ont tous des droits sociaux, tels le service médical, les plans pour la retraite, etc.

Le succès des haciendas montre que le respect de l'héritage culturel et les bénéfices peuvent vivre en harmonie.

Pour finir l'article je vous conseille de visiter L'hacienda Teya, et spécialement le restaurant, là, vous pourrez trouver de l'authentique cuisine yucatèque et une ambiance agréable et parcourir un endroit qui a eu parmi ses visiteurs Charlotte d'Habsbourg et la reine Sophie entre autres. 

viernes, 26 de septiembre de 2014

La presse est l'information.



Une vidéo publiée sur YouTube montre deux journalistes qui parlent avec La Tuta, le leader médiatisé du groupe criminel "Los caballeros templarios" (Les templiers) . Un des journalistes très important parce qu'il est le propriétaire d'une agence informative qui vend des services à beaucoup de chaines télévisées. Le journaliste semble être très amical et il donne des conseils au leader pour améliorer son image publique. La Tuta paie les services du journaliste et pose des questions sur les autres médias, sur une interview avec une chaîne étrangère, une agence informative, EFE, etc. Le journaliste, Eliseo Caballero, demande des faveurs et de l'argent pour ses services. Les critiques se sont déversées sur le journaliste et il existe déjà une enquête en cours.

Lundi soir, un député du parti du président, Gabriel Gomez Michel, a été kidnappé. L'incident a été dénoncé, les policiers qui sont arrivés sur la scène du crime, qui à ce moment-là ne savaient pas que la victime était un député, ont reporté qui n'y avait rien à signaler (RAS). Bientôt la famille du député a déclaré la disparition de ce dernier, aussitôt que les autorités ont su que la victime était un fonctionnaire d'une telle importance le "RAS" a disparu. Le mercredi, les autorités ont confirmé qu'un corps trouvé dans le Zacatecas appartenait au député. On peut tirer deux conclusions de cette affaire, la première est que les actions policières ne sont pas liées à la gravité du crime mais qui est la victime. Il semble que l'enlèvement d'un citoyen commun n'a aucune importance. C'est grave, mais la seconde conclusion de cette nouvelle est plus grave. L'état ne peut même pas proteger ses propres membres. Sans importer le nombre de discours de politiciens qui assurent que le pays viet en paix, tout le monde peut se rendre compte que la réalité est bien différente.

Comment sont liées les deux informations? Et bien, tandis qu'Eliseo Caballero est qualifié comme le pire exemple de journaliste, un traître à son pays, etc, nous pouvons nous poser une question : est-ce qu'il aurait pu refusé l'appel de la Tuta? La Tuta, grâce à l'inaction ou incapacité du gouvernement, est devenu une sorte de roi au Michoacan. Un pouvoir réel auquel personne ne peut faire face. C'est bien suspect que Juan Manuel Mireles, le médecin qui a osé s'opposer au groupe de la Tuta est emprisonné tandis que la Tuta semble plus fort que jamais. La Tuta, de plus, a donné une bonne quantité d'interviews, par exemple aux chaînes Mundo Fox et Chanel 4. Pourtant, ni l'armée, ni aucun corps policier n'a pu trouver la Tuta. Alors, est-ce qu'un journaliste peut dire non si la Tuta l'appelle? Si l'état a montré avec clarté qu'il est incapable de protéger ses membres, qu'il laisse sans protecion le citoyen commun, si le Mexique est aujourd'hui selon reporters sans frontières l'un des plus dangereux pays pour les journalistes, il est difficile d'accuser un journaliste d'obéir à un leader criminel. Je crois que les médias se sont trompés de cible, qui devrait être les autorités qui ont permis de ruiner l'état de droit au Mexique.

La photo ci-dessus dit : La Tuta et les autodéfenses seront sous contrôle avant le 10 mai. Je ne suis pas certain mais je crois que si nous sommes en septembre peut-être que Castillo, l'envoyé présidentiel pour la sécurité dans le Michoacan, a menti ou qu'il a parlé d'une autre année ou d'un autre siècle.

Il y a une blague : dans une classe de journalisme le projet de fin de cours a été de faire une interview à la Tuta. Personne n'a redoublé le semestre. À l'exception des certains étudiants qui, après, ont trouvé un emploi dans la police.

miércoles, 24 de septiembre de 2014

Les mayas de nos jours




Il y a 15 jours, un copain de ma classe de français m'a demandé si la langue maya est encore parlée dans le Yucatan. La question m'a semblé drôle, mais à Coatzacoalcos c'est une question raisonnable parce qu'ici, il n'y a pas de langue indigène vivante. Et bien, le peuple maya existe, à la différence d'autres populations américaines disparues, tel le cas des caribes.

Aujourd'hui, il y a entre 700,000 et 1 million de locuteurs du maya yucatèque, selon la source qu'on consulte, elle est la deuxième langue de la famille des langues mayas après le quiché. On appellera cette langue simplement le maya. En accord avec les statistiques, environ 8% d'entre eux sont monolingues, le reste, parle aussi l'espagnol, cependant le maya est leur langue maternelle. La langue est parlée dans les états mexicains du Yucatan, Campeche, Quintana Roo et aussi au Belize et au Guatemala.

L'espagnol est appris à l'école élémentaire où l'éducation est donnée seulement dans cette langue. C'est peut-être la raison pour laquelle la population maya assume que l'espagnol est une langue supérieure. Il est possible que l'enseignement dans les écoles publiques du maya changerait cette idée, mais le problème est que le maya s'apprend seulement au collège et que la majeur partie de la population maya accède seulement à l'éducation élémentaire.

Les mayas ont conservé, entre autres caractéristiques traditionelles, la maison typique, les cérémonies religieuses liées aux activités des semailles, les rituels pour remercier les dieux de la campagne et l'utilisation de chamans pour des raisons médicales et spirituelles. Les vêtements, les hamacs, la nourriture sont restés presque les mêmes parmi le peuple maya. D'ailleurs la parcelle maya typique suit l'ancien trio des haricots noirs, maïs et courges. Le maïs pousse en hauteur, les haricots noirs grimpent autour du maïs  et la courge utilise la partie basse du terrain. Cette combinaison donne un régime nutritif au fermier maya.

L'activité économique des mayas est l'agriculture qui se complète avec le commerce des produits artisanaux (hamacs, vêtements, meubles, etc), le travail dans les grandes villes, tel que Cancun, Mérida, etc, où ils travaillent dans les restaurants, dans la maçonnerie, etc. Dans les dernières décennies l'industrie maquiladora a connu une importante croissance.

Il y a une intéraction importante entre la population maya et la non-maya; le commerce, l'emploi, le tourisme, les services, etc. rendent possible cette intéraction. Quand un maya parle avec un non-maya il parlera normalement en espagnol, et il est possible que ce comportement fasse penser à beaucoup de gens que le maya n'est plus parlé.

Les mayas ont évolué avec la société et leur temps mais ils conservent les caractéristiques qui les rendent différents du reste de la société. Différents et admirables, alors la prochaine fois que vous verrez un maya vous pourrez penser qu'il fait partie d'une culture vivante, héritier d'un grand passé.

viernes, 19 de septiembre de 2014

La grêve de la faim

"Ils n'ont rien dans leur arsenal impérial tout entier qui puisse briser l'esprit d'un Irlandais si celui-ci ne veut pas être brisé." Bobby Sands

La grêve de la faim est une mesure extrême quand une personne n'a d'autre recours que d'utiliser son propre corps. C'est une action que beaucoup de leaders ont fait. Il y en a même qui se sont poursuivise jusqu'à la mort.

Une des grêves la plus impressionnante, à mon avis, a été la grêve des prisonniers irlandais des années 80, qui ont decidé de faire la grêve de la faim pour dénoncer les maltraitances qu'ils vivaient durant leur emprisonnement, mais surtout, parce que le gouvernement anglais niait le statut spéciale d'incarcelation, une condition qui permettait aux prisonniers irlandais paramilitaires de ne pas porter l'uniforme carcéral, de se réunir librement etc.

Le 1er mars 1976, un décret du gouvernement travailliste de James Callaghan abroge le statut spécial d'incarcération, favorable, créé en 1972 pour les prisonniers républicains nord-irlandais. Tous les membres de l'IRA et autres groupes républicains internés au Maze perdent ce statut spécial, dit de prisonniers politiques et sont considérés comme des criminels et délinquants de droit commun. Cette décision provoque la colère des détenus et donnera naissance à de multiples protestations.

Le leader des grêvistes était Bobby Sands qui, pendant la grêve fut élu député, a planifié la grêve de telle façon que chaque grêviste s'y joindrait par intervalles, ainsi, ils optimiseraient l'effet médiatique et la grêve pourrait se prolonger plus de temps.

Les demandes des grêvistes étaient:

1. Le droit de ne pas porter l'uniforme de prisonnier;

2. Le droit de ne pas participer aux travaux de prisonnier;

3. Le droit de libre association avec d'autres prisonniers et celui d'organiser des activités éducatives ou récréatives;

4. Le droit à une visite, une lettre et un colis par semaine;

5. L'entière restauration de la remise de peine perdue lors de la manifestation

La grêve a commencé le 1 mars 1981, et a fini le 3 octobre 1981. Dix grêvistes sont morts dont Bobby Sands le 5 mai, mais trois jours après la fin de la grêve le gouvernement de Thatcher a reconnu 4 des 5 demandes, avec l'exception du droit de ne pas travailler. Pourtant un attentat dans les ateliers de la prison en a fini avec le travail des prisonniers, alors les 5 demandes ont été obtenues.

Le gouvernement de Thatcher s'est présenté comme le gagnant mais la victoire a été douteuse. L'IRA a augmenté ses forces, la violence a redoublée, les relations entre les gouvernements de l'Irlande et du Royaume Uni ont empiré. Même Margaret Thatcher a été victime d'un attentat où elle a eu par miracle la vie sauve. Bobby Sands est dévenu un héros et plus de 100,000 personnes ont suivi son cortège funéral. Parmi les grêvistes plusieurs sont dévenus politiciens.

viernes, 5 de septiembre de 2014

Le diabète et son long chemin pour le guérir

Un papyrus égyptien de plus de 3500 ans décrivait une maladie avec les symptômes du diabète. C'est la plus vieille référence de la maladie, mais le diabète est peut-être un compagnon de l'homme depuis la nuit des temps.

Mais, qu'est le diabète? Qu'est-ce qui le provoque? Pourquoi on ne peut pas encore le guérir? La première question est facile à répondre, le diabète est une maladie où les niveaux de sucre dans le sang ne sont pas contrôlés de manière normale. La cause est également connue, la déficience d'insuline, sa mauvaise qualité ou la difficulté pour remplir son rôle correctement sont le problème. La troisième question est différente. Ce n'est pas facile de guérir du diabète. Et en plus, il n'y a pas un seul diabète. Il faut comprendre qu'il y a plusieurs diabètes.

Pour expliquer la dernière question, il serait bon de regarder vers le passé. Comme nous l'avons dit, le diabète est une vieille connaissance de l'homme, le progrès pour le guérir est lent. Les grecs, les chinois, les arabes, bref chaque culture a connue la maladie. Il y avait même des théories sur la maladie qui associaient les problèmes de la maladie au sucre dans le sang. Ils ont tous remarqués les principaux simptômes, la soif et la faim excessives et l'urine abondante. D'ailleurs le mot diabète vient d'une éthimologie greque qui veut dire "passer au travers" en référence au fait que les patients qui ont du diabète semblent uriner toute l'eau qu'ils boivent.

Mais ce n'est qu'au XVIIème siècle que Thomas Willis, un médecin anglais, décrit la saveur douce de l'urine des diabétiques et, ce qui est très important, il est le premier qui décrit le dommage que le diabète cause  sur les nerfs. Au même siècle, mais en Suisse, Johann Conrad Brunner extirpe le pancréas d'un chien. Il remarque que le chien montre une soif et une faim insatiables, mais il ne pense pas à un lien avec le diabète.

Malgré l'évidence d'une saveur douce dans l'urine chez les diabétiques, ce n'est qu'au XVIIIème siècle que le médecin anglais Mattew Dobson, vérifie que c'est le sucre qui cause cette saveur. Il établit aussi une diète pour le traitement de la maladie, il questionne la croyance presque unanime que le diabète a son origine dans les reins. C'est au même siècle que Marshall note l'odeur à pomme pourrie dans l'haleine de certains diabétiques de phase terminale.

À partir du XIXème siècle, la compréhension de la maladie s'améliore sensiblement, Wilhelm Peters, naturaliste allemand, montre la présence d'acétone dans l'urine de patients diabétiques; son compatriote, Paul Langerhan, un pathologiste, découvre les cellules productrices d'insuline, mais, à ce moment-là, il ne connait pas la fonction de ces cellules. En Allemagne aussi, Adolph Kussmaul décrit l'acidocétose diabétique de la manière qu'aujourd'hui elle est comprise. Oscar Minkowsky, médecin polonais-allemand, et Joseph Von Mering, médecin allemand, découvrent que le diabète se trouve dans le pancréas (d'un chien). A la fin du XIXème siècle, en 1893, Gustave-Édouard Laguesse, pathologiste français, propose que les cellules que Langerhans avait décrites n'étaient pas les cellules qui produisaient un suc gastrique mais qu'elles avaient une fonction dans la régulation des hydrates de carbone. Ce sera une avancée d'importance vitale pour comprendre le diabète.

Quand l'endroit exact où se trouve la cause de diabète est trouvé, l'avancée pour combattre la maladie progresse très vite. Seulement 7 ans après les travaux de Laguesse, Blumenthal utilise un jus extrait du pancréas pour diminuer les niveaux de sucre dans le sang des diabétiques. En 1916, Sharpey Schafer, un physiologiste anglais, propose d'appeler insuline la sustance non-isolée que le pancréas secrète.

Mais c'est l'année 1921 la plus important dans la lutte contre le diabète. En 1921, Banting et Charles Best, médecins canadiens, et Jonh Macleod, médecin écossais, réussiront à isoler ce qu'ils appeleront l'insuline.  Ils ont testé l'insuline sur eux-mêmes, d'abord par la voie orale et après comme aujourd'hui, par voie sous cutanée. Le premier patient qui la reçoit sera, en 1922, Leonard Thompson, un patient diabétique de 14 ans en coma diabétique par acidocétose diabétique. La nouvelle substance sauve la vie de Thompson qui grâce à l'insuline vivra 13 années de plus. C'est la première fois que l'acidocétose diabétique se peut se combattre avec succès, parce que jusqu'à ce moment-là elle était presque 100% mortelle.

Banting et Macleod ont gagné le prix nobel de médecine en 1923 et Banting a partagé le prix avec Best. Ils ont décidé de ne pas patenter l'insuline pour rendre plus facile son développement.

La découvert de l'insuline n'a pas permis de guérir la maladie mais c'est grâce à elle qu'on peut combattre les effets de la maladie, et l'affirmation d'Aretaeos de  Kappadokia : "cette maladie est merveilleuse, pas très fréquente chez les hommes. La chair et les membres se fondent avec l'urine. Les patients ne cessent jamais d'uriner ... leur vie est courte, désagréable et  plein de douleur ..." est loin d'être une réalité inévitable.