lunes, 30 de marzo de 2015

Exemple : Lettre de réclamation.

Madame, Monsieur :

Par la présente je regrette d'attirer votre attention sur un désagréable problème dont l'entreprise Tomza est responsable.

Les derniers jours j'ai voulu remplir la bonbonne de gaz comme d'habitude. Au moment de ce changement la personne chargée de faire l'opération m'a nié le service en allégant que le récipient avait un niveau de corrosion inacceptable. Cette personne m'a expliqué que ce problème signifait un péril. La corrosion d'après l'employé était à risque pour continuer son utilisation.

C'est-à-dire, votre entreprise a risqué depuis 6 mois la vie de ma famille et la sécurité de la maison où j'habite ainsi que celle de mes voisins, parmi lesquels se trouve une école. Si ce n'était pas suffisant, j'ai appellé votre société et ce que j'ai reçu sont de nombreux prétextes et promesses d'attention qui ne sont jamais arrivés. Votre entreprise n'a pas simplement vendu un service potentiellement mortel, mais vous n'avez rien fait pour résoudre la situation.

Les circonstances sont arrivées à un tel point, après des semaines sans aucune réponse de votre part, que je suis forcé de vous dénoncer auprès des autorités correspondantes. C'est claire que votre entreprise ne peut pas accomplir ce qu'est la responsabilité minimale envers ses clients, d'assurer la bonne qualité de vos produits et services et de garantir la securité de ceux qui vous font confiance.

Je vous rappelle que, il y a quelques mois, une explosion de gaz a causé beaucoup de morts, même des enfants, et la destruction d'un hôpital de la ville de Mexico quand une entreprise irresponsable a operé avec négligence. Même votre entreprise a été impliqué dans une explosion qui a causé la mort de deux personnes, il y a deux ans, par laquelle votre directeur est fugif.  C'est ça ce que vous attendez pour faire votre travail?

Sans plus à dire, un client très faché.

Pièce adjointe, des photos qui montrent le mauvais état de votre bombonne.

lunes, 23 de marzo de 2015

La presse et le pouvoir au Mexique.

Le week-end dernier nous avons été témoin au Mexique d'un chapitre de plus de ce qu'on peut appeler les relations entre le pouvoir et la presse. Le lincenciement d'un groupe de journalistes leaderés par Carmen Aristegui qui a révélé les plus scandaleux cas de corruption au sein du pouvoir au Mexique.

Carmen Aristegui

Parmi les reportages, on trouve l'achat de maisons à un constructeur par le président a des prix que les revenus de président ne permettent pas. Ainsi la même société a "vendu" une maison au ministre du trésor avec un taux d'intérêt de 50% plus bas que celui du marché. C'est difficile de croire que la société, HIGA, a obtenu par chance les plus gros contrats de ce gouvernement. De la même manière qu'il les a obtenu quand Peña Nieto, le président du Mexique, a été gouverneur de l'état de Mexico. Il y a au moins un cas évident de conflit d'intérêts si on achète une maison à une société qu'on doit évaluer après. Les irrégularités ont été nombreuses, mais les fonctionnaires ont nié tout conflit d'intérêts avec leur cynisme habituel. Ce cas est connu comme le cas de la maison blanche.

Un autre reportage important de cette équipe de journalistes : elle a enregistré la sécretaire du leader du PRI, Cuahutemoc Gutiérrez, lors d'une entretien d'embauche. Là, l'assistante de Gutierrez explique que les responsabilités du poste incluent des services sexuels au leader. Cette équipe a aussi dénoncé une sérieuse violation des droits de l'homme par l'armée, l'exécution d'un groupe de criminels sans jugement. De plus, il faut dire que la peine de mort n'existe plus au Mexique. On connait ce cas comme le cas Tlatlaya, d'après le nom du lieu où se sont passés les faits.

Cuahutemoc Gutiérrez.

Il y a quinze jours MVS, l'entreprise propriétaire de la chaine pour laquelle Aristegui travaillait, a licencié deux membres de l'équipe de Aristegui. Les journalistes faissaient partie de l'unité d'enquêtes spéciales, celle qui avait fait les reportages génants que j'ai mentionné auparavant. Le problème est que les reporters ont utilisé le nom de l'entreprise pour passer une alliance avec Mexicoleaks, afin de créer une nouvelle plateforme où des documents d'intérêt publique pourraient être reçus de manière anonyme. MVS a déclaré dans un communiqué que les reporters n'ont pas consulté l'entreprise. Le licenciement, pourtant, s'est réalisé sans consulter la chef directe de ces reporters, sans établir aucun dialogue pour résoudre le problème. Le conflit a pris de l'ampleur et Aristegui a pris position, si les reporters n'étaient pas réinstallés, elle a dit qu'il fallait trouver une solution au conflit, parce que qu'il lui était impossible de travailler sans eux. La réponse de l'entreprise a été de la licencier aussi.

Aristegui a accusé l'entreprise d'avoir répondu aux intérêts du gouvernement, qui d'après elle a utilisé ce problème pour la faire taire. C'est probable, mais il est possible aussi que tout le problème ait été un piège. Et Aristegui a mordu à l'hameçon. Maintenant une véritable guerre de déclarations et accusations entre les parties en conflit s'est déclenchée. D'après les antécédents, il est possible et logique que le gouvernement ait encouragé le conflit mais rien n'est certain.

Aristegui a reçu l'appui d'une grande partie de la population et elle a d'autres options pour s'exprimer. CNN, Reforma et sa propre page d'internet sont des moyens qu'elle utilise déjà pour faire du journalisme épineux et libre. Mais d'autres journalistes ne sont pas si chanceux. Les plus prestigieuses associations telles que Reporters sans frontières, Freedom house, Pen Club international, etc. ont lancé des critiques sur l'absence d'une vraie liberté de presse. Freedom House par exemple classifie depuis 2011 le pays comme "pas libre", la position occupe le lieu 132 de 192, et a souligné la persécution de reporters par des fonctionnaires et criminels, et l'impunité absolue des crimes contre la presse. D'ailleurs, le Mexique est le 7ème pays quant à l'impunité de crimes contre les journalistes. Pen a déclaré que le licenciement de Aristegui et son équipe est "regrettable". Reporters sans frontières a aussi très mal classé le pays, 148ème de 180 pays.

Il y a plus de 40 ans, au milieu des turbulentes années 60, Rius, un caricaturiste critique du gouvernement a été enlevé par l'armée. Les soldats l'ont ménacé, entre les choses qu'ils ont fait, lui ont bander les yeux et simuler une fusillade. Tout pour le faire taire. Mais Rius ne s'est pas tû, il a continué sa labeur critique pendant plus de 50 ans. Durant toute cette periode beaucoup de journalistes ont été assassinés ou emprisonnés. La liberté de presse a avancé au Mexique et l'appui que la population a montré à Carmen Aristegui est une évidence que personne ne veut retourner aux temps où le gouvernement avait un contrôle absolu de la presse. Et bien sûr, ça ne passera pas.

sábado, 14 de marzo de 2015

Les insectes, source d'alimentation humaine.

Il y a quelques mois, l'organisation des nations unies (ONU) a surpris beaucoup de gens en déclarant qu'on pourrait trouver dans les insectes une option à la lutte contre la faim. Dans un monde qui consomme de plus en plus de ressources, la production des aliments pour la consommation humaine ou animale est devenue un problème écologique. Nous savons par exemple, que l'élevage de bêtail est à l'origine d'une grande quantité de gaz à effet de serre. Le plus important de ces gaz, le méthane, a un impact 100 fois plus grand que le CO2. Et le méthane est le résultat de la production intensive de bêtail parce que la décomposition des excréments animaux produit ce gaz.

En plus, l'élevage a besoin d'une grande quantité de terre, d'eau et d'énergie. Pour obtenir 1 kilo de viande bovine il faut 8 kilos d'aliments. Et selon l'ONU, le même kilo de viande a besoin de 15300 litres d'eau. Le résultat est la défôrestation de milliers d'hectares pour les utiliser comme pâturage ou terres de culture.

Ici, c'est où les insectes peuvent faire une chose pour l'écologie. D'après l'ONU pour l'élevage des insectes comestibles deux kilos d'aliment deviendront un kilo de masse. Et avec la technique moderne on peut accélerer l'élevage des insectes. La nourriture obtenue des insectes a une bonne qualité, ils ont jusqu'à 75% de protéines, minéraux, vitamines et fibres.

Le problème est plus culturel que technique, il n'existe pas cette habitude de manger des insectes dans le monde occidental. Pourtant, l'ONU a indiqué que 2 milliards de personnes mangent déjà des insectes. Alors, c'est plus commun qu'on le pense. 

Au Mexique, l'UNAM, la plus grande université du pays, a le projet de faire un Atlas de tous les insectes comestibles du pays. Ils ont compté des centaines d'insectes, par exemple dans la région où j'habite, il y a un type de sauterelle appellé "chapulin", qu'on utilise comme amuse-gueule. Il est mélangé avec du piment, du sel et du citron et il peut se manger tout seul ou bien en plats comme les "tlayudas".

Chapulin

Marché traditionnel, chapulines


Chapulin

Tlayuda de Chapulin

Un autre produit très traditionnel et consommé au Mexique est le ver du maguey. Le maguey est la plante qui sert à faire la Tequila et le Mezcal, les deux boisons alcoolisées emblématiques du pays. Normalement dans toutes les bouteilles de mezcal on ajoute un ver de maguey qui peut se manger avec du sel. Le même ver est aussi utilisé en Tacos.

Ver du maguey en bouteille de Mezcal

Tacos de Ver du Maguey
J'ai goûté les deux. La saveur du "chapulin" est délicieuse, ça me rappelle les cacahuètes parce qu'ils sont grillés et sèchés, le coût d'un "tlayuda" de chapulin est d'environ 100 pesos (5,8 Euros, plus ou moins), un kilo coût entre 300 et 500 pesos (17-29 Euros). J'ai goûté le ver du maguey des bouteilles de mezcal, mais pas les tacos de ver de maguey. La texture du ver du maguey est douce et crémeuse, une bonne saveur.

Entre les autres insectes les plus populaires dans le pays, on a des larves, des fourmis, des scarabés, des vers, des sauterelles, des guêpes, des escargots, etc. Il y a une recherche pour trouver les propriétés alimentaires de ces insectes mais les chercheurs ont découvert qu'ils ont aussi des propriétés médicales. Par exemple le "jumil", un scarabé, a une substance avec un potentiel analgésique.

Jumiles


En plus, les insectes peuvent être une solution pour le traitement des ordures alimentaires, ils peuvent transformer des déchets organiques en aliment animal pour les poissons, les boeufs, etc. Ou bien pour dégrader les déchets organiques.

Il y a beaucoup de possibilités que les insectes offrent, beaucoup d'inconnues que la science trouvera tôt ou tard.

sábado, 7 de marzo de 2015

L'éducation au Mexique, partie II, les conséquences d'un modèle absurde.

Les conséquences d'une politique éducative démagogue et inéfficace que le pays a suivi pendant des décennies est un désastre. Seulement 13 mexicains sur 100 réussiront l'université. Et 2 sur 1000 auront un doctorat ou une maîtrise. Dans les niveaux élémentaires la situation est pire, de 100 élèves qui commencent l'école primaire (6 ans au Mexique), 22 la quitteront, et dans le niveau équivalent au collège 32 laisseront l'école. De plus, finir l'école ne garantit pas une bonne qualité de l'apprentissage. 

Selon Juan Ramon de la Fuente quand il a été le recteur de l'UNAM, la plus grande et la plus importante université du pays environ 30% des candidats pour entrer au baccalauréat ont répondu à l'examen d'admission avec un niveau de connaissance égal à l'avoir fait par hasard.

Alors, que ce soit dans le niveau élémentaire ou supérieur, les étudiants ne présentent pas de bons résultats. Et si dans les champs de la compréhension de la lecture, les mathématiques et les sciences l'état est regrettable, dans l'enseignement des langues la situation est pire. Mexicanos Primero a fait une étude parmi des élèves de collège, seulement 3% des élèves ont le niveau attendu d'anglais, c'est-à-dire, un B1. Mais ce qui est pire, 50% des étudiants qui ont une note de 9 sur dix n'ont aucune connaissance de la langue. Parmi les professeurs d'anglais les choses ne marchent pas mieux, 15% des professeurs ont un niveau A0 et 52 % un niveau entre A0 et A2.

Un problème de l'éducation au Mexique est peut-être le nombre de jours et d'heures que l'élève a cours. Tandis qu'en France un étudiant a 180 jours de classe, au Mexique il en a 200. Mais en France, il étudie 875 heures et au Mexique 562. 

Dans l'examen PISA seulement 3,3% des étudiants mexicains ont obtenu un bon résultat en sciences, 5,4% en mathématiques et 5,7% en lecture. Par contre, les élèves mexicains qui ont obtenu une note de 0 ou 1 (sur 6), ce qui veut dire des résultats équivalents presqu'à une méconnaissance absolue, sont 47,3%, 50,8% et 40,1% dans ces matières.

La proposition des ONG est de s'impliquer dans l'éducation des enfants, soit comme parents, soit comme societé en général, exiger du gouvernement une plus forte emphase dans l'éducation et surtout combattre la corruption dans ce secteur. Il faut en finir avec la complicité entre les autorités du gouvernement et le syndicat qui a permit de faire de l'éducation une monnaie pour des intêrets autres que ceux des enfants.