L'influence des drogues et des barons de la drogue, a imprégné la societé mexicaine et sa culture populaire. La musique, les films, la mode et même la religion ont reçu l'influence du narcotrafic. Les chanteurs de musique "banda" (un type de musique du nord du pays qui utilise l'accordéon, trompette, etc.) sont connus pour chanter des histoires qui adulent les criminels. Il y a même des chanteurs qui ont subi la censure du gouvernement. Normalement c'est le "corrido" qui se chante, le "corrido" est un genre de chanson qui raconte des histoires et donne une morale. Traditionnellement les corridos ont raconté l'histoire de héros révolutionnaires ou rebelles.
Dans la nouvelle musique de "banda" les criminels sont présentés comme les héros du pays. Les chansons sont caractérisées souvent par un langage vulgaire et obscène, où les héros sont des hommes braves, hardis et surtout, des modèles de succès. Les criminels apprécient ces démostrations d'admiration, et les récompensent. Quelques artistes cherchent le contact avec les criminels. Les homicides de chanteurs liés à la drogue sont une partie de l'évidence de ces relations.
Parmi les chansons inspirées par le narcotrafic il y en a d'origine fictive et réelle. Par exemple la série de télévision americaine "Breaking Bad", a utilisé un groupe de Sinaloa "Los cuates de Sinaloa" (Les amis de Sinaloa) pour faire une chanson sur le personage principal de la serie Walter White, appelé "Negro y Azul" (Le noir et le bleu). La chanson est une menace de mort à un dealer et producteur de drogues américain qui a des problèmes avec les groupes criminels mexicains.
"Los tigres del norte" (Les tigres du nord), ont composé "Contrabando y traición" (contrebande et trahison), qui raconte l'histoire de Camelia la texane et Emilio Varela, deux narcotrafiquants qui introduisent des drogues aux États-Unis, dans la chanson Camelia est amoureuse d'Emilio. Emilio decide de quitter Camelia et elle se sent trahie et tire sur Emilio sept coups de feu. La chanson a inspiré l'écrivan espagnol Arturo Pérez Reverte qui a écrit "La reina del sur" (La reine du sud), le roman est devenu un feuilleton télévisé qui a inspiré aux "Los Tigres del norte" une nouvelle chanson, La reina del sur. Le cercle est réfermé.
Il y a aussi des chansons où on critique le système, par exemple, La granja (La ferme), une parodie de la guerre contre les drogues et le commencement des éclats de violence criminelle. Le début d'une telle violence, est liée, selon la chanson au gouvernement de Vicente Fox, qui en ignorant les périls des seigneurs de la drogues a laissé sans contrôle le narcotrafic. Ainsi, il a libéré une force qu'il ne comprenait pas. Dans la chanson, la chienne est le narcotrafic, le grand-père l'ancien régime (le PRI, parti que Fox avait vaincu), le renard Vicente Fox, la corde que la chienne a mordu le contrôle que l'ancien régime avait sur le crime, etc. Toute la chanson est plein de références. Cette chanson a subi des tentatives de censure de la part du gouvernement, possiblement dû au fait qu'il y a une partie de la chanson qui parle de la mort d'un bon ami du président Calderon (le successeur de Fox).
Dans un pays pauvre comme est le Mexique, l'argent et le pouvoir sont vus comme les synonymes de succès, peu importe comment ils sont obtenus. En plus, le mépris contre le gouvernement corrompu de la part d'une grand partie de la population fait peut-être voir les criminels comme les combattants du régime qui a abusé pendant des années du peuple sans défense. Une vision pauvre, parce qu'il y assez d'évidences que le narcotrafic et les politiciens ne sont pas ennemis, mais un seul groupe. Peut-être c'est l'explication du grand succès des nouveaux corridos, maintenant appelés "Narco corridos". Mais il y a aussi des corridos qui chantent les héros réels au lieu d'aduler les criminels, par exemple le corrido d'Alejo Garza Tamez. Un homme qui a défendu son ranch contre une bande de criminels. Il est mort en luttant contre eux, non sans en avoir tué quelques-uns.
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