Le 20 novembre, on fête au Mexique notre révolution. Elle est la fête la plus importante après l'indépendance, mais, qu'est-ce qu'on fête exactement? que s'est-il passé il y a plus de 100 ans? Pour mieux répondre à cette question, il faut parler un peu de ce qu'on appelle le "porfirismo" et de Porfirio Díaz.
Général Porfirio Diaz.
"Le pauvre Mexique, tellement loin de Dieu, tellement proche des États-Unis"
Porfirio
Diaz a été le président du Mexique pendant plus de 30 ans. Sous son
mandat le pays a connu une période de paix et prospérité inconnue
jusqu'à ce moment-là. Il a donné une stabilité politique nécessaire à un
pays qui avait eu plus de 30 présidents les 50 premières années. Diaz a pris le pouvoir après avoir été à la tête
d'une révolution contre Lerdo de Tejada. La révolution de Tuxtepec,
le nom de la révolution qui a menée Diaz au pouvoir, fut la dernière
guerre du XIXème siècle au Mexique. Et une donnée curieuse, la
devise de Diaz à ce moment-là était "Suffrage effectif, pas de
réélection".
Lorsque
Diaz a gouverné le Mexique, il l'a fait avec une poigne de fer. Il a
établi une paix que lui même a appelé "la paix des tombeaux".
L'investissement a commencé à arriver, l'infrastructure s'est améliorée, la
stabilité politique donnait de la confiance aux pays étrangers pour
commencer des affaires au Mexique. En même temps, la science, la
culture et l'éducation fleurissaient. Mais tout ça avait un
prix. Bien que l'économie du pays s'était améliorée, les conditions
sociales étaient regrettables. L'éducation avait progressé, mais
seulement au niveau universitaire et seulement pour les élites
du pays. L'infrastucture bénéficiait aux grandes sociétés étrangères
ou nationales mais pas à la population commune qui subissait l'abus des
puissants. L'Église avait repris beaucoup de pouvoir même si Diaz avait lutté pour la séparation Église-État. Les
conditions des ouvriers et paysans étaient proches de l'esclavage,
surtout dans le sud du pays. Et la paix était artificielle. Bien qu'il n'avait pas eu de guerre depuis 1876, beaucoup de rébellions
avaient éclaté. Les massacres des ouvriers de Rio Blanco et Cananea,
par exemple, montraient que le gouvernement ne permettait pas d'autre
opinion que la sienne. De plus, la démocratie était juste un mot
sans signification réélle dans la vie quotidienne.
Il
faut ajouter que, pas seulement la partie la plus pauvre du pays
subissait les effets du porfirisme. En même temps que Diaz prenait le contrôle absolu du pays, une nouvelle élite luttait pour remplacer les vieux
puissants. Et les intellectuels aussi, spécialement des frères, les Flores Magon, commençaient à critiquer le gouvernement de Diaz d'une façon dure et directe malgré le contrôle de la presse que Diaz avait.
Pourtant
le prestige de Diaz était tellement bon qu'il avait pu gouverner
avec le soutien de la majorité de la population. Mais au début du XXème siècle un nouveau facteur s'est ajouté, l'âge du vieux caudillo. En 1904, Diaz avait 74 ans, et il aurait eu 80 ans en 1910, lors de la prochaine élection, la préocupation même de ses prôches était que si le président mourait le pays se trouverait dans le chaos à nouveau. De cette manière, en 1908 dans une interview avec le journaliste américain, James Creelman, Diaz déclarait que le pays était prêt pour élire ses gouvernants. La démocratie qui avait été repoussée si longtemps au nom de la paix et du progrès serait une réalité lors des élections de 1910, Díaz permettrait la formation de partis politiques.
L'annonce de Diaz a réveillé la population. Tout à coup, une activité politique inédite nassait de partout. Et dans cette nouvelle réalité, deux hommes ont tenté leur chance de s'affronter pour la présidence : Bernando Reyes et Francisco I. Madero. Reyes était un réprésentant typique de la nouvelle élite porfiriste. Un prestigieux militaire devenu politicien. Le prestige de Reyes faisait de lui le successeur naturel de Diaz. Mais Diaz ne voulait pas de concurrents, et utilisant sa force politique il a annulé politiquement Reyes. Madero était un homme réprésentant les vieilles élites. D'une famille qui était pratiquement la propriétaire de Coahuila, un état du nord mexicain, il avait reçu une excellente éducation en France et avait de l'expérience pour diriger les affaires de sa famille. Il était le seul candidat d'importance qui pouvait rivaliser avec Diaz et il avait gagné en notoriété avec la publication du livre "La sucesion presidencial" (La succession présidentielle). La devise de Madero était la même que Diaz avait utilisé plus de 30 ans auparavant, "suffrage effectif, pas de réélection".
La journée de l'élection était le 10 julliet 1910, mais le 16 juin, Madero a été arrêté et mis en prison à San Luis Potosi. Il s'est échappé, quand Diaz a été réélu, vers le Texas où il a écrit un document appelé "Plan de San Luis" (Le plan de San Luis) publié le 5 octobre. Dans ce document Madero appelle à faire la révolution, le 20 Novembre à 18 heures. La guerre était déclarée.
L'annonce de Diaz a réveillé la population. Tout à coup, une activité politique inédite nassait de partout. Et dans cette nouvelle réalité, deux hommes ont tenté leur chance de s'affronter pour la présidence : Bernando Reyes et Francisco I. Madero. Reyes était un réprésentant typique de la nouvelle élite porfiriste. Un prestigieux militaire devenu politicien. Le prestige de Reyes faisait de lui le successeur naturel de Diaz. Mais Diaz ne voulait pas de concurrents, et utilisant sa force politique il a annulé politiquement Reyes. Madero était un homme réprésentant les vieilles élites. D'une famille qui était pratiquement la propriétaire de Coahuila, un état du nord mexicain, il avait reçu une excellente éducation en France et avait de l'expérience pour diriger les affaires de sa famille. Il était le seul candidat d'importance qui pouvait rivaliser avec Diaz et il avait gagné en notoriété avec la publication du livre "La sucesion presidencial" (La succession présidentielle). La devise de Madero était la même que Diaz avait utilisé plus de 30 ans auparavant, "suffrage effectif, pas de réélection".
Général Bernardo Reyes.
La journée de l'élection était le 10 julliet 1910, mais le 16 juin, Madero a été arrêté et mis en prison à San Luis Potosi. Il s'est échappé, quand Diaz a été réélu, vers le Texas où il a écrit un document appelé "Plan de San Luis" (Le plan de San Luis) publié le 5 octobre. Dans ce document Madero appelle à faire la révolution, le 20 Novembre à 18 heures. La guerre était déclarée.
Francisco I. Madero.
"Concitoyens : N'hésitez pas un moment, prenez les armes, expulsez du pouvoir les usurpateurs, reprenez vos droits d'hommes libres et rappelez-vous que nos ancêtres nous ont légué un héritage de gloire que nous ne pouvons pas tâcher. Soyez comme eux ont été : invincibles dans la guerre, magnanimes dans la victoire. Suffrage effectif, pas de réélection"
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